En ce dimanche 22 septembre, nos seniors se déplaçaient à Liège dans le cadre de la deuxième journée de championnat. Deuxième confrontation au sommet pur un groupe en pleine montée en puissance face à l’adversaire le plus coriace de la division. Les liégeois servent véritablement de mètre étalon pour toute équipe voulant juger de son état de forme. Loin d’adopter la posture du condamné à mort, nos joueurs comptent bien bouleverser l’ordre établi et livrer une prestation de qualité. Peu de changements dans les deux groupes, les coachs misant sur la continuité et souhaitant créer des automatismes entre les joueurs. A l’heure de l’échauffement, nos réservistes peines à digérer le voyage en bus et à supporter la chaleur, l’absence d’air contribue à alourdir les jambes de nos joueurs déjà tétanisés par l’enjeu. Beaucoup de ballons tombés et un faible niveau d’engagement suffisent à faire entrer le doute dans l’esprit de nos valeureux guerriers. Qu’à cela ne tienne, les mots de Nico font écho dans les têtes des joueurs et leur permettent de reprendre confiance en eux. Savamment distillées dans son discours, les notions d’amitié, de courage et de solidarité imprègnent les cœurs et font changer les regards. C’est donc gonflé à bloc que nos joueurs font leur entrée sur le terrain. Dès les premières minutes, les réservistes comprennent que la journée va être longue pour eux. Rapidement débordés par les fulgurances des arrières adverses, nos joueurs peinent à entrer dans le match et semblent subir dans tous les compartiments du jeu. L’orgueil étant un stimulant puissant, ils parviennent néanmoins à limiter la casse. Si bien qu’à l’heure des oranges, les espoirs les plus fous sont encore permis. Mal menés mais pas abattus les joueurs reprennent leur souffle et intègrent les consignes de Nico. Malheureusement les limites du corps refroidissent les ardeurs de nos joueurs, conséquence d’une incroyable débauche d’énergie, nos joueurs n’y arrivent plus, ils semblent être au ralenti. Nos adversaires du jours sont intraitables, loin d’être émus par notre baisse de forme, ils continuent à enfoncer le clou nous imposant un score de plus en plus lourd. A l’issue de ce match, les enseignements sont nombreux et la nécessité de continuer à travailler se fait ressentir plus que jamais. Tout n’est pas à jeter non plus, l’équipe a fait preuve de courage bien que dépassée par le niveau de leurs adversaires. L’équipe réserve est le lieu d’apprentissage par excellence où se croisent jeunes et moins jeunes, laissant le temps à cette nouvelle équipe de découvrir les composantes de leur ADN.
Du côté de l’équipe fanion, l’heure est à la maturité. De moins en moins intrusifs dans la préparation d’avant match, les coachs laissent les joueurs trouver leur rythme pour monter doucement mais surement en pression. Les interventions sont d’ordre technico-tactiques, aucune remarque ne sera faite sur l’engagement et l’intensité à injecter dans la partie, ces aspects étant réputés maitrisés par nos joueurs. L’entame de match n’est pourtant pas très encourageante. Véritable bis repetita du match précédent, nous semblons ne pas posséder les qualités requises pour s’asseoir à la table liégeoise. Rapides, organisés et efficaces, nos adversaires prennent vite l’avantage malgré les tentatives de rebellions de nos joueurs. Il faut attendre la fin de la seconde mi temp pour voir peu à peu la vapeur s’inverser. Bousculés sur les fondamentaux, les liégeois déjouent et montrent les premiers signes de faiblesse. A la mi-temps nous pouvons les sentir stressés, beaucoup moins sur d’eux que durant les 20 premières minutes , quelques « gueulantes » de leur entraineur nous laissent comprendre que leur armure est ébréchée et que derrière cette machine à jouer, se cachent des hommes dont les esprits sont envahis de doutes. Malgré une tentative de reprendre le dessus dans les premières secondes de ce second acte, les liégeois sont submergés. Nos joueurs plaquent plus fort, ils courent plus vite et font plus mal. C’est à un retournement de situation digne des meilleurs opus de la saga Rocky auquel nous assistons. Les minutes passent à une vitesse folle et une insoutenable course contre la montre s’enclenche avec pour ligne de mire la victoire finale. Une parfaite maitrise de la mêlée et des ballons portés permet à nos avants d’être conquérants et de marquer des points. « Cherry on the top », Jonas se la joue Wilko et nous gratifie d’un magnifique drop en coin à plus de 30 mètres de distance. Le BUC récite son rugby et ça fait du bien, au fond de nous, nous le savions, ces gars-là ont la fièvre du jeu ! Malheureusement on ne se débarrasse pas si facilement d’une entame de match en demi-teinte. Malgré les efforts colossaux consentis par nos joueurs, nous ne reviendrons jamais au score, laissant ainsi nos adversaires à seulement 3 petits points de distance. Triste, nous le sommes. Mais le sentiment qui prédomine est la fierté, nous avons enfin pu montrer à tout le monde qui nous étions. Ces entrainements passés à cracher ses poumons et à s’esquinter le corps nous ont servi à arriver à cette étape, celle de la prise de conscience. Après l’avoir senti parcourir leurs entrailles, les joueurs ont enfin fait connaissance avec leur force intérieure. Espérons que cette sensation leurs aie plus au point de ne plus jamais vouloir s’en séparer. Mes chers amis, je vous souhaite une très bonne fin de semaine et beaucoup de courage pour patienter jusqu’à dimanche prochain date du prochain choc contre Frameries.
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